Une délégation de la COFERBZH a rencontré ce lundi 13 décembre M. Michaël Quernez, 1er Vice-Président en charge des Mobilités et du Climat de la Région Bretagne.
Si le Vice-Président s’est déclaré en faveur du développement du train, ce dont la coordination se réjouit, les points de vue divergent sur les objectifs.
C’est le projet LNOBPL (Liaisons nouvelles Ouest Bretagne Pays de la Loire) qui emporte les faveurs de la Région Bretagne.
Un projet estimé aujourd’hui à 6 milliards d’euros pour faire gagner 10 minutes sur les trajets Quimper/Brest-Paris et Nantes-Rennes à l’horizon 2035.
Ce projet profiterait, nous dit-on, à l’ensemble du territoire et c’est ce dont la Coordination doute fortement.
A titre d’exemple, l’arrivée de la LGV à Rennes en 2017 a considérablement modifié la grille horaire des trains du quotidien. Des TER ont été supprimés, et peu de petites lignes ont été rénovées ou remises en état pour améliorer la desserte du territoire.
Actuellement, la Bretagne est la région qui offre le moins de trains au km par habitant.
La Coordination, forte de ses 12 associations et collectifs, porte un autre projet pour le train en Bretagne.
Pour un coût moindre, il est possible de mettre ou remettre du train partout en Bretagne avec du matériel performant, des liaisons et des fréquences adaptées aux besoins des usagers.
Il est possible également de développer le fret, de remettre des trains de nuit et de développer les relations ferroviaires vers la Normandie et la façade Atlantique.
Le Vice-Président s’est dit attaché aux services « humains » qui ne doivent pas disparaître face au tout internet, ce dont la Coordination se félicite.
Reste à mener une concertation offensive avec la SNCF qui n’est vraiment pas sur la même longueur d’ondes.
Enfin, le Vice-Président s’est engagé à rencontrer régulièrement la Coordination et à échanger avec chaque association et collectif sur leurs demandes propres.
Il a en outre annoncé la constitution « d’un comité régional des mobilités » qui devrait se réunir avant l’été et la mise en place de comités des partenaires tels que prévus par la loi LOM, ce dont la Coordination prend acte.
Avant de penser TGV, pensons TER pour une desserte fine du territoire :
ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.