Les interventions se font plus nombreuses sur l’avenir des petites lignes SNCF et le devenir des petites gares. La quasi disparition de personnel contribue à la dégradation du développement de l’usage du train. Les rares automates présents dans quelques haltes ferroviaires ne peuvent pas remplacer un service public de qualité.
Cette dégradation du service public ne date pas d’hier. L’AUTIV intervient régulièrement auprès de la Région et de la SNCF pour demander un retour de l’Humain dans l’accès au train. Le discours du « tout internet » et de « tout le monde passe par des applications » trouve déjà ses limites.
Acheter un billet de train ou un abonnement relève du parcours du combattant. Si vous avez le malheur de faire partie des exclus bancaires, d’habiter une zone internet dite blanche, de ne pas avoir le téléphone adéquat pour charger une application, de ne pas maîtriser internet ou bien de ne pas vouloir passer par une application c’est TANT PIS POUR VOUS !
En Ille et Vilaine il y a 42 points d’accès au train et seulement 12 gares où il est encore possible d’acheter un billet de train au guichet. Sur les 30 Haltes Ferroviaires, 25 ne disposent même pas de distributeur de billet.
L’AUTIV est intervenue très récemment auprès de la Région et de la SNCF au sujet de la réduction des horaires d’ouverture des guichets de la gare de RENNES et sur le peu de guichets ouverts à certains moments de la journée. Quand on sait que toutes les boutiques SNCF ont fermé dans la métropole et qu’il reste très peu de lieux où acheter des billets de train sur le département, cette réduction de personnel et d’horaires dans une gare comme celle de Rennes n’est pas admissible.
En janvier 2021, le collectif « BETTON GARE VIVANTE », associé à l’AUTIV, a alerté la Défenseuse des droits sur cette discrimination territoriale en lui demandant « de défendre le maintien d’un accès au titre de train conforme aux droits des citoyens ».
Par une décision en date du 28 juin, la Défenseuse des droits vient enfin d’alerter la SNCF sur ce qu’elle considère comme « une atteinte au droit à la mobilité des usagers ».
Puis, le 4 juillet, le ministre délégué aux Transports a déclaré qu’il voulait redynamiser 1000 petites gares et que le gouvernement souhaitait, avec la SNCF, remettre des moyens humains dans les gares ferroviaires : « Partout où cela sera pertinent, il y aura à nouveau des gens dans les gares ».
Toutes ces déclarations vont dans le bon sens MAIS :
- Qui va décider de la pertinence ou non d’un retour « des gens dans les gares » ?
- Comment cela va-t-il s’articuler entre toutes les parties prenantes que sont l’ETAT, la SNCF et les collectivités ?
- Qui va prendre en charge les coûts ?
- Les usagers auront-ils leur mot à dire ? Si oui, où, quand, comment ?
L’AUTIV compte bien faire entendre à nouveau la voix des usagers sur cette question et veillera à ce que toutes ces belles déclarations ne restent pas lettre morte.
IL Y A URGENCE A RENOVER LE TRAIN DU QUOTIDIEN