CPER: Contrat de Plan Etat Region 2021-2027

CPER Bretagne-État 2021-2027 – Participation COFERBZH

Après avoir pris connaissance des documents publics relatifs au CPER Bretagne 2021-2027, la Coordination ferroviaire bretonne (COFERBZH) prend acte de la volonté de continuer à développer le transport ferroviaire en Bretagne sous toutes ses formes (quotidiens, grande vitesse, fret).

Cependant elle constate et regrette que le volet mobilités engageant sur le plan financier ne figure pas dans ce contrat et soit reporté à une date ultérieure.

Concernant le point 1.1 (mise en œuvre de l’avenant d’avril 2021 prolongeant de deux ans l’ancien CPER)

La COFERBZH :

  • Note que les travaux de remise en état de la ligne Dinan-Lamballe sont prévus pour 2023.
  • Constate que les travaux sont déclarés comme terminés sur les lignes Dinan-Dol et Retiers-Châteaubriant. Cependant la vitesse administrative, toujours pas revue sur chacune de ses lignes, et le matériel, souvent déficient, pénalisent le bien-fondé des travaux.
  • S’interroge sur la volonté de poursuivre le projet LNOBPL dans un contexte d’abandon de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes et d’une forte demande d’un renfort du train de proximité, d’une desserte ferroviaire du Centre Bretagne et de liaisons vers la Normandie.
  • Relève le problème du nœud ferroviaire rennais. Le projet actuel de 2TMV (deux trains même voie) est un plus dans un premier temps. D’autres solutions à moyen/long terme existent et doivent être étudiées en concertation avec tous les acteurs de terrain.
  • Souhaite que, parallèlement à la volonté de développer des PEM (pôle d’échange multimodal) dans les grandes villes de Bretagne, il soit pris en compte la demande de maintien de services dans les petites gares de la Région.

 

CPER Bretagne

Concernant le point 1.1 1.2 (études pour être prêt pour la future contractualisation)

La COFERBZH :

  • Note que des études sont prévues pour les lignes Guingamp-Carhaix, Morlaix-Roscoff et Auray-Quiberon. La question principale reste celle du délai avant que des travaux soient vraiment lancés.
  • S’inquiète que les études sur la section Pontivy – Saint-Gérand ne soient pas plus englobantes, en étudiant un potentiel entier de ligne entre Saint-Brieuc et Saint-Gérand afin de relier enfin le Nord et le Sud de la Bretagne en train.
  • souhaite qu’il soit acté la modernisation complète de la ligne Rennes-Châteaubriant et qu’il soit enfin étudié très concrètement une ligne Rennes-Nantes par Châteaubriant, en lien avec la Région Pays de la Loire.

Concernant le point 1.3 (orientations stratégiques partagées sur les grandes priorités bretonnes en matière d’infrastructure et de transports)

La COFERBZH :

  • S’inquiète de ne trouver aucun projet de désenclavement de la Bretagne par rapport aux régions périphériques  (Normandie et Pays de la Loire) et à la façade Atlantique. Des liaisons ferroviaires directes et régulières, sans passer par Paris, sont indispensables à la synergie entre Régions.
  • Demande que l’ancienne ligne Quimper-Nantes-Bordeaux, qui existait encore en 2015, soit rétablie.
  • Constate qu’il n’y a aucun projet ou étude pour relier par le rail les aéroports bretons entre eux (Lorient, Quimper, Brest, Dinard, Rennes) et avec le plus grand aéroport de l’Ouest situé à Nantes.

La COFERBZH :

  • Estime que toutes les pistes doivent être étudiées pour désengorger la gare de Rennes
  • Diamétraliser la desserte en gare de Rennes en modernisant l’accès en provenance de Châteaubriant.
  • Utiliser les 3 voies de service du côté gare routière comme cela se fait à Nantes
  • Prolonger la voie 10 (en impasse) vers l’ancien technicentre
  • Créer un nouveau quai avec 2 voies 11 et 12
  • pense qu’il y a urgence à travailler à un RER rennais .
  • constate l’absence de la question du matériel, aspect pourtant essentiel à l’augmentation du trafic ferroviaire.
  • Déplore qu’une fois de plus la desserte ferroviaire du Centre-Bretagne ne soit pas du tout évoquée dans ce contrat plan-état et que la part belle soit encore faite à la route.

Concernant le fret :

La COFERBZH :

  • Acte la volonté de développer le fret, notamment au niveau des liaisons port-rail.
  • Espère que les études prendront en compe le potentiel et les demandes des entreprises se trouvant à quelques kilomètres de la voie ferrée.
  • Souhaite que le délai entre études et concrétisation soit le plus court possible.

Concernant le point 1.4 (compléments attendus hors CPER avec des appels à projets nationaux pour les TCSP, les modes doux et le développement de l’intermodalité)

La COFERBZH :

  • Acte de la prise en compte du vélo dans les crédits alloués pour la mobilité.
  • Regrette qu’il ne soit pas fait mention d’un investissement en matériel ferroviaire adapté au transport des vélos (voiture avec option Jumbo Vélo par exemple). La Bretagne est pourtant une région où le cyclo-tourisme est très développé et où l’usage du vélo dans les déplacements domicile/travail s’étend.
  • Demande que dans le cadre de l’intermodalité les petites gares ne soient pas oubliées et qu’il soit mis fin à la politique du remplacement de l’humain par le tout internet

Jusqu’en 1967, le réseau ferroviaire breton était l’un des plus importants réseaux ferroviaires secondaires de France. Aujourd’hui la Bretagne est la dernière région française en termes d’offre de kilomètres de trains par habitant. La Région s’est tournée essentiellement vers la route au détriment du rail. Elle a aussi privilégié la desserte ferroviaire vers Paris.

L’aménagement du territoire de la Région doit passer par la réactivation de ce réseau ferroviaire en l’adaptant aux besoins des habitants et des entreprises. Pour cela elle doit cesser la segmentation des lignes, repenser les grilles horaires, investir dans du matériel et remettre du service humain auprès des usagers. La Région doit aussi mener une concertation large sur l’avenir du train en Bretagne.

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